Restons en contact et jouons collectif

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Le fil de discussion

Commentaire de Bernard BACHELIER | 20.11.2022

Bienvenue Isabelle au Club et au forum de discussion, je me réjouis de la relance de ce forum. Vous avez bien fait de suivre cette vente. Il y a très peu de ventes de céramistes en activité. L'étude Kohn n'étant pas spécialisée avait mis des évaluations très basses. Mais les résultats ont été corrects ce qui prouve qu'il y a des amateurs avertis attentifs au marché. Il y eut aussi des achats effectués par des marchands, y compris à des prix élevés, ce qui prouve qu'ils croient t à l'avenir de ce marché. Deblander est un grand céramiste qui travaillait dans la Puisaye. Il a pratiqué la faïence, la porcelaine, le monochrome, le grès, les chawans. Ses grès bruts stylisés sont les oeuvres les plus appréciées.. Il faut suivre aussi Elisabeth Joulia aussi grès brut de La Borne, Claire Debril dont le vase de faïence a été disputé et qui est suivie par quelques fans.

Il y a beaucoup de ventes en ce moment. Si vous pouvez, suivez la vente Lerat jeudi.

L'étude Kohn ne semble pas publier les résultats rapidement. Si vous les avez, nous serions intéressés.

Commentaire de Isabelle Brunnarius | 19.11.2022

Bonjour à tous,
Je suis une nouvelle adhérente au CCC. Je cherche à améliorer mes connaissances sur la céramique contemporaine et à documenter la collection héritée de mes parents. Comme je ne travaillais pas, j'ai pu suivre , via internet, la vente aux enchères de la collection de céramique ce vendredi 18 novembre à Drouot. C'était interessant. J'ai découvert ainsi le travail de Robert Deblander. Vous voyez mon niveau ... Si vous le souhaitez, je pourrai mettre en ligne les résultats de cette vente. Je suppose qu'il s'agissait de la collection de Georges Bettati mais je n'en suis pas certaine. Il y avait aussi des créations de Claude Champy, Camille Virot, Bernard Dejonghe, Yoshimi Futamura ( exposée à la Borne cet été ) JF Fouilhoux (exposé au musée Jacques Coeur cet été) , Edmée del Sol...
Isabelle Brunnarius

Commentaire de Kozerawski | 18.02.2022

Le fil de dialogue évolue mais reste ouvert.

Commentaire de Michèle LEJOSNE | 11.09.2021

Très intéressée par la céramique en général et par votre site en particulier, j'aimerais recevoir vos informations au sujet des activités des Céramophiles. est-ce possible de s'inscrire pour être tenue au courant des expositions ?
Avec mes remerciements.
Michèle Lejosne

Commentaire de Alain CERVANTES | 26.11.2020

Instagramisation de la céramique contemporaine
Petite chronique [cervantine] de #confinement2

Reprenons le fil… Malgré les appels répétés de Bernard Bachelier, notre site est resté bien silencieux pendant ce second confinement, du moins pour ce qui est de sa tribune et par contraste par rapport au premier. J’espère que le virus vous aura épargné et que la raison de ce silence est ailleurs.
Pour ma part, ce qui aura déclenché autant de réflexions et de questionnement que la tribune de ce printemps sur la Beauté (avec ou sans majuscule) est cette annonce, reçue par mail le 11 novembre : « Chers amis [Céramophiles] nous sommes heureux de vous annoncer l'ouverture d'un compte Instagram… nous vous invitons à vous y abonner et à partager les contenus sur les réseaux sociaux. Le compte est animé par notre amie Camille Bretas que nous remercions vivement ». D’où ce papier. Et mes remerciements à Camille Bretas.
Moi qui suis un anti-Facebook invétéré, j’avoue avoir d’abord accueilli la nouvelle avec un peu de méfiance, mais bon, étant confiné, ayant du temps, je me suis dit que ce serait bien de faire exception pour Instagram, même si Instagram est controlé par Facebook, juste pour suivre le fil de conversation des Céramophiles. Il faut bien vivre avec son temps. Et garder le contact.
Mon premier « challenge » — pour user du franglais novlangue de la start-up nation — a été d’ouvrir un compte « Insta ». Ou du moins de le réactiver. Car sauf à créer un nouvelle adresse mail, InstaFacebook qui se souvient de tout m’a rappelé que j’avais créé un compte en 2012. J’ai réalisé alors avec fierté que j’avais été en avance sur mon temps. Mais je n’étais pas au bout de mes peines. Ce compte était déjà nourri de photos de voyage, du temps où Instagram n’était encore qu’une application de filtres, pour des photos d’une telle piètre qualité qu’elles en avaient bien besoin, des filtres. Cela nous a valu une soirée de rigolade avec mes adolescents, le pompon pour eux étant que je n’avais jamais été « liké ». J’essayais de me justifier en répondant « qu’à l’époque » il n’y avait personne sur Insta. Sérieusement, il fallait supprimer ces images : d’un côté « total recall », de l’autre « cancel culture ». C’était sans compter sur les difficultés à supprimer les « posts » depuis un poste fixe, et non je n’allais quand même pas télécharger l’application sur l’iPhone. Je décidais donc de laisser les photos, d’autant qu’à force de les revoir je les trouvais de plus en plus attachantes par leur côté complètement kitsch et amateur — même si mon plus jeune fils insistait : « non, papa, on ne fait plus des photos comme ça sur Instagram». Lorsque je réalisais enfin à quel point elles étaient datées — huit ans sur les réseaux, la préhistoire — je n’eus plus d’hésitation ni de honte. J’allais les laisser comme une méditation sur l’accélération du temps, une preuve de la « vanité » de ce qui parait sur les média sociaux. Comment verrons-nous les contenus de 2020 en 2028 ? J’abrège. Navré pour ce paragraphe anecdotique et auto-promotionnel.

Je vous rassure : pour accéder au fil des Céramophiles sur Instagram sans télécharger l’application et sans avoir de compte, il suffit d’activer le lien : www.instagram.com/lesceramophiles/

J’en reviens au thème et au titre : Instagramisation de la céramique contemporaine.
Depuis une semaine, je suis donc de façon assidue une partie de ce qui se poste sur la céramique contemporaine sur Instagram. Et j’avoue, en béotien, m’être pris au jeu. C’est magnifique. On y voit beaucoup de céramique. En fait pas de la céramique, mais de la céramique en photo, des photos de céramique. Superbes photos, superbe mise en page, très clean. Les fonds blancs favorisent l’explosion de la couleur. La céramique devient picturale. On y croise, des figures connues. On en découvre de nouvelles. Beaucoup de monde, beaucoup de jeunesse. Certains très présents. L’autre intérêt, c’est de voir les céramistes à l’œuvre, presqu’en live, tant sont nombreux ceux qui postent des vidéos de leur travail en cours. Puis l’actualité. Impressionnant le nombre d’évènements qui essaient de se maintenir malgré les contraintes de la crise sanitaire. Enfin les contacts, possibles, directs, faciles, avec les artistes. J’ai d’ailleurs acheté deux pièces. Il faut bien soutenir la création.
La céramique est donc Instagramable. Dans le monde après-confinement cette plateforme va-t-elle une nouvelle fois modifier la donne, le marché, le rôle des différents acteurs, leur façon de travailler, de vendre, de collectionner ? Les galeries sont encore plus actives que les artistes eux-mêmes, les réseaux sociaux sont intégrés à leur plan de communication depuis longtemps. Mais la nouvelle génération de céramistes installe ses codes, ses attitudes, ses postures, ses engagements, tisse ses liens.
Je m’interroge sur cette tendance. Comme nous assistons à l’uberisation de nos sociétés, nous pouvons voir se mettre à l’œuvre l’instagramisation du champ artistique, et donc de l’art céramique. L’instagramisation accompagne l’uberisation. L’être ubérisé et le par-être instagramisé. Plus la vie devient précaire, instable, incertaine, plus il faut redoubler d’effort pour paraître beau, intelligent et fort. Très zen et très cool aussi. Soit les deux faces de la même médaille, soit, pire, une fracture. Les ubérisés et les instagramables. Le travail ubérisé ou le travail instagramable ?
En ce moment je lis Jean-Louis Déotte, dans la collection Esthétiques de L’Harmattan, imprimée par Amazon Italie. Dans « Qu’est-ce qu’un appareil ? », il interroge la notion d’ « appareil » chez Benjamin, Lyotard et Rancière, pour « faire droit à un mode d’existence spécifique d’objets qui sont à la fois indéniablement techniques et cosmétiques ». Il dit : « Si les appareils nés avec la perspective sont tous réécrits et réinterprétés par l’écriture numérique, alors leurs temporalités respectives sont en voie d’extinction, même celle du musée… Nous ne pourrons plus appartenir à la même époque … n’étant plus rendus contemporains du fait de tel ou tel appareil ». Instagram et Facebook seraient-ils les nouveaux « passages » de Benjamin.
Je me demande si pour la céramique actuelle, l’appareil n’est pas celui qui figure au logo et sur l’application d’ Instagram.
Le débat est ouvert.
Prenez soin de vous, et à bientôt.

Commentaire de Bernard Bachelier | 10.06.2020

il reste 3 jours pour souscrire. Chers amis, je tiens à remercier tous ceux qui ont participé à la souscription. C'est un grand encouragement et je dois le dire dans cette période d'incertitude et d'angoisse, un réconfort. Le fichier est terminé, grâce à Jérémie Logeay, photographe et maquettiste et à la relecture scrupuleuse de Pierre Dérat. Je tiens à les remercier. Nous transmettons le fichier à l'imprimeur.
La souscription a bien marché. Il reste 3 jours. Le dernier jour sera samedi prochain, 13 juin. Passé cette date, il ne sera plus possible de contribuer sur la plateforme en ligne.
Nous devrions avoir les ouvrages début juillet, au plus tard le 10 juillet. L'exposition est installée. Elle attend votre visite.

Commentaire de Vincent Tournebize | 08.05.2020

Je suis très touché par la sollicitude des collectionneurs de notre association envers les céramistes eux-mêmes dans leur ensemble, en considérant à leur juste poids les difficultés qu'ils peuvent éprouver dans les circonstances présentes. Pour ma part, la dimension humaine de son créateur, bien en deçà de ses capacités et de sa technique, est indissociable de l’objet céramique quel qu’il soit. Je suis heureux de partager cela aussi avec vous.
C’est vrai que, tout particulièrement dans notre métier, la commercialisation est souvent fondée sur nos fameux marchés de potiers. Ces marchés sont une très belle invention, car ils sont relayés par les associations et sont souvent cadrés par des organisations qui en garantissent la qualité.
Mais c’est en l’occurrence un désavantage considérable pour nombre de potiers qui attendent impatiemment de pouvoir écouler leur production de l’hiver par ce biais. Cela peut vite devenir catastrophique, en particulier les jeunes qui sont encore fragiles dans leur entreprise, puisque ces marchés sont tous annulés sur une période non encore bien définie, mais qui est d’ores et déjà trop longue et risque de mettre en très grande difficulté un grand nombre d’ateliers.
Un grand merci à toutes les initiatives qui permettront à ces ateliers de survivre pendant et après cette période très délicate.

Commentaire de Bernard Bachelier | 08.05.2020

Bravo Yvonne, je veux vraiment m'associer à Yvonne. Depuis le premier jour, cette situation me préoccupe. Le confinement va s'arrêter, mais les marchés ne vont pas reprendre tout de suite. J'aurais voulu que le Club relaie ou soutienne des actions. C'est aussi dans cet esprit que j'ai mis en ligne l'actu de Benoît Pouplard. Il a une action volontaire et dynamique.Il se bouge, quoi. Il explique sa démarche et envoie des photos avec des légendes. Si vous le contactez il vous envoie une photo par jour. Ce serait bien que l'on donne de la visibilité à d'autres actions. Comme le dit Yvonne, il peut et doit y avoir des gestes généreux et discrets qui ,parfois, restent anonymes mais utiliser le site pour aider des potiers à toucher plus de monde, ne serait pas mal non plus

Commentaire de Yvonne Rigal | 07.05.2020

Ainsi que nous le savons, la situation de confinement a mis à mal bien des projets de nos amis céramistes.
La suppression de marchés, d’expositions et pas des moindres, rendent la vie matérielle des artistes fort difficile.
Certains arrangements ou dons purs et simples - mais je me doute bien que certains d’entre nous ont eu le réflexe - peuvent aidé momentanément au franchissement de ce passage difficile.

Commentaire de Bernard Bachelier | 25.04.2020

chers amis, la vidéo de Daniel de Montmollin est en ligne. Elle provient de la rencontre du Club avec Daniel de Montmollin le 11 mai 2019 à Cormatin. C'est un montage effectué par Mathias Fyferling à partir des enregistrements sur le vif de membres du Club. Ce film et sa diffusion ont reçu l'accord de Daniel de Montmollin. Il rappellera des souvenirs émouvants aux participants et permettra à tous, de participer à ce moment intime.

Les videos sont en accès libre à partir de la page d'accueil en bas à gauche sur de la version sur ordinateur et en haut à droite de la version sur tablette.

Commentaire de Catherine Petit | 21.04.2020

Daphné Corregan et Gilles Sufren nous ont envoyé leur journal de voyage en Inde,
qu'ils devaient nous raconter lors de la visite initialement prévue cette semaine.
c'est un document passionnant, riche et illustré
pour le lire, vous devez télécharger le we transfer en cliquant sur le lien ci-dessous
attention le lien sera supprimé dans 21 heures
https://wetransfer.com/downloads/c2fec864e515f74b25d5bd76b6835eca20200415084320/048bbb163e8af5fa07eec6b8b3973b9f20200415084349/583a8b
Daphné Corregan et Gilles Sufren ont été en Inde du 19 janvier au 19 mars.Début du journal, je dois dire que j’avais TRES envie de visiter l’Inde et que Gilles avait exprimé ce même désir par le passé... Daphné vous prie de l'excuser, des difficultés techniques l'ont empêchée de peaufiner la présentation. ce document est donc à son état plus que brut me dit-elle. Moi j'ai adoré!

Commentaire de Jean-Pierre CHOLLET | 11.04.2020

De jour en jour se développe, d’une façon de plus en plus sensible, le point de vue des collectionneurs, leur perception d’une œuvre, l’émotion qu’elle suscite et qui les bouleverse.
Je suis collectionneur et céramiste, et j’aimerais parler ici du temps de la création qui se concrétise, pour la céramique, par un objet apparemment immuable, mais qui continue à vibrer d’une vie inexprimable.
Malgré cette double perception de l’amateur et du créateur, je vais tenter d’exprimer la seconde en citant d’abord cette phrase : « Il y a dans tout processus créatif un accomplissement qui dépasse, déborde la maîtrise technique. Quelque chose qui « échappe » à l’entendement même de l’artiste, et cette chose-là raconte son monde, son histoire, sa singularité, sa sensibilité. »*
Ce processus, quelque peu aléatoire, obéit malgré tout à une recherche permanente d’équilibre, de justesse, de vérité dans toutes les phases de la création qui participent à la beauté. En effet, une œuvre est chargée d’évidence quand on a la certitude que rien ne peut lui être rajouté, ni retranché,
sans compromettre son équilibre. L’œuvre en cours de création nécessite donc une perception vigilante et ininterrompue en même temps qu’un laisser-faire. Confiée au feu, elle réapparaît transformée dans un surgissement, comme un miracle où l’on reconnaît ou non le rêve entrevu.
Ainsi l’évidence de parfaite conjonction dans les errances des matières en fusion résulte d’une tentative de perfection formelle que le feu sanctionne.
Mais le céramiste choisit cette sanction pour faire humblement allégeance à une nature qui le dépasse.
...« S’il accepte ce point d’équilibre entre sa volonté propre et la résistance que la matière lui oppose, celle-ci peut libérer cette force poétique qui est en elle et en même temps dans l’acte de création. » *

* Jean Pierre Chollet, céramiques 1981/2017.

Commentaire de Danielle Cohen | 11.04.2020

J’aimerais vous inciter à regarder l'œuvre, présentée à Strasbourg et Harvard, des maitres verriers originaires de Bohème, Léopold et Rudolf Blaschka, passionnés de nature, que nous avons découvert lors de l’exposition à Avignon. Leurs sculptures végétales et marines sont d'une impressionnante créativité, délicatesse, et leur technique un tour de magie.
L’œuvre d’art est un lieu de fuite et de mystère. Elle échappe à un langage qui se voudrait seulement vocabulaire, associations de mots ou d’idées. Elle fait le choix du risque. La Beauté qui nous réunit ici concerne une matière bien réelle, détournée, sublimée, désorientée parfois par l'action exercée sur elle. La céramique porte aussi le message d’une tradition qui fut toujours en transformation et rupture, en liberté du fait même de sa matière et d’ éléments naturels aussi volatils et indomptables que l’air et le feu.
Nous ne pourrions expliquer la musique par les notes ou les instruments, par leur répétition ou leur mise en place. La céramique, c’est toucher, voir, mais aussi entendre la clarté d’un son lorsque la matière entre en vibration.
Dans cet objet-racine, ce magicien de l'argile reconnaît ses premières fascinations. La nature inscrit dans ses composantes "l'herbe qui le matin fleurit et pousse, le soir flétrit et sèche". La réflexion sur le travail de la terre aborde les paradoxes d'une création en mouvement, un inévitable retour sur le passé, une référence au quotidien que l'artiste transcende par le geste. Faisant de l'objet créé un moment rituel, une cérémonie, un signe de son appartenance à un espace-temps, elle fixe bien avant l'art non-figuratif ou conceptuel les lignes vitales entre le souffle enclavé dans le vide et le plein qui limite la forme dans l'espace, cachette permanente des moments de notre vie, un univers fœtal, source fantasmatique de nos espoirs et de nos misères. N’est-il pas comme le pressent Bernard Bachelier dans ses réflexions sur le Bol, « un objet » éminemment contemporain ?
Entre la tradition et la création, l’objectif s’il est toujours de créer du Beau, c’est bien sa définition qui nous retient en devenant fuyante et incertaine . Non plus faire du Beau mais exprimer l'homme qu'il est, qu'il côtoie, qu'il n'est pas encore devenu. Ce qui reste vrai de l'artiste c'est un Moi visionnaire, mais le sait-il, à la recherche du moi plus que du Beau
Revoir à Beaubourg la Venus de Lespugue restaurée du coup de pioche qui l'a sortie de terre, et pleurer d'émotion, est-ce lui donner un visa d'appartenance au Beau ou donner à la Beauté une dimension affective qui la réintègre à son propre sens, à la mémoire de l'homme, à notre culture. L'image née probablement comme le plaisir de l'instant, la caresse de la main qui a donné une forme à du réel, hors intention, hors mode, n’était-elle qu’un retour de chasse, l’ébauche d’un désir ?
Nous pouvons parler de la Beauté comme de tous les scandales qui ont jalonné sa route, de Van Gogh ou Gauguin, incompris, dont la Beauté des œuvres nous impose aujourdhui d’interminables files d’attente. Que dire des oeuvres du Caravage sublimes, reconnues, inadaptées à la morale de Rome, ou du Tintoret, « le séquestré de Venise » dont Sartre fait un portrait, grandiose morceau de littérature pour raconter l’assassinat d’un enfant génial, par l’esprit d’une époque. « Un enfant sur une liste noire », avec autour de lui, « une conspiration du silence », et son génie qui avance « à tombeau ouvert ».
Que nous regardions les peintures de Rothko, de Soulages, de Sima, d’Iseli ; les céramiques de Miro, de Fontana, de Barcelo ou d’Anne Bulliot, nous sommes conscients que la beauté est un moment du possible où le sens se prête à un discours qui va bien au-delà de la réalité qu'il offre au regard.
Restons ouverts, attentifs, humains, et confinés.

Commentaire de Cervantes | 10.04.2020

Pour rebondir sur ce que vient de dire Florence Brouillard (bonsoir Florence), il suffit de continuer la phrase que j'avais suspendue dans mon message intitulé "la beauté et le désir", et donc de continuer à lire Girard (et Proust et Stendhal) : "
"Ce que provoque ce « désir », c’est aussi ce que Stendhal appelle « l’universelle vanité », qui débouche sur « l’envie, la jalousie, et la haine impuissante ».Car si le médiateur qui provoque en moi ce désir (d’être aussi beau que lui, aussi riche, aussi talentueux, aussi célèbre) ne me permet pas d’obtenir cet « objet » désiré (je me sens moins beau, moins riche, moins talentueux, moins célèbre) alors je vais ressentir cette « haine impuissante » à son égard. On les reconnaît bien, ces personnes, qui sont constamment en train de confondre leurs désirs avec ceux des « médiateurs » qu’ils côtoient et à qui ils veulent faire plaisir, ou qu’ils envient. Je vais dire que j’aime le bleu parce qu’il aime le bleu, mais, en réalité, je ne me sens pas vraiment attiré plus que ça par cette couleur. Et c’est ainsi que certains en arrivent à ne connaître leurs désirs qu’à travers les désirs des autres, qu’ils envient ou jalousent, sans jamais connaître leurs vrais désirs. Pas facile de se retrouver. Le dernier volume de la « Recherche du temps perdu » de Proust s’appelle d’ailleurs « le temps retrouvé », dans lequel René Girard identifie que « retrouver le temps c’est retrouver l’impression authentique sous l’opinion d’autrui qui la recouvre ; c’est donc découvrir cette opinion d’autrui en sa qualité d’opinion étrangère ; c’est comprendre que le processus de la médiation nous apporte une impression très vive d’autonomie et de spontanéité au moment précis où nous cessons d’être autonome et spontané. Retrouver le temps, c’est accueillir une vérité que la plupart des hommes passent leur existence à fuir, c’est reconnaître que l’on a toujours copié les Autres afin de paraître original à leurs yeux comme à ses propres yeux. Retrouver le temps, c’est abolir un peu de son orgueil ». Mais alors, qui sera le médiateur qui nous fera retrouver ce temps et ce désir authentique ?Un désir authentique."
En cette veille de Pâques, peut-être n'est-ce pas le moment de relancer le débat.
Bon week-end pascal, prenez soin de vous et de vos proches.

Commentaire de Florence Brouillard | 10.04.2020

Dans cette tribune qui s’anime joyeusement, passionnément, avec sagesse aussi, hier en lisant le commentaire de Denise et Michel Meynet, j’ai éprouvé le besoin d’aborder un aspect qui m’a semblé absent de nos échanges.
Voilà ! Leur évocation de la galerie Sarver à Paris m’a soudainement animée de mille souvenirs. C’est là que, moi aussi, j’ai découvert la céramique contemporaine. C’est à cette époque que j’ai commencé ma collection. Je sentais alors, sans trop bien connaître, que les pièces étaient belles et intéressantes. Ce fut pour moi de grands moments de découverte et d’initiation. Avec Denise et Michel Meynet me sont revenus en images les vernissages passionnels ! Une à deux heures avant l’ouverture, déjà, la queue des fervents, des amoureux de la céramique se formait nerveusement. Quand Daniel Sarver faisait cliqueter la serrure alors on se compressait et c’était la ruée… une ruée indicible, agressive, nerveuse, possessive qui vous écrase comme un cloporte, chacun étant saisi par l’angoisse de rater la ou les pièces les plus belles. La convoitise excitait les esprits, les regards se croisaient, balayaient fiévreusement les présentoirs, les pieds s’écrasaient. Il fallait faire vite. C’était cela aussi, ne l’oublions pas, pour la beauté de la céramique.
La passion du beau, mystérieusement, enflamme parfois les esprits. Déjà, toute la mythologie grecque nous le rappelle qui nous conte rapts, viols, guerres, suscitées par la Beauté. Même Zeus, le roi des dieux, n’était pas en reste. Sans remonter aussi loin, toute l’histoire de l’humanité ne cesse de raconter vols et pillages d’œuvres d’art.
La Beauté indicible peut entraîner cruellement loin…….

Florence Brouillard 10/4/2020

Commentaire de Christine Chelini | 10.04.2020

J'ai été très sensible au développement de Denise et Michel Meynet sur la question de l'honnêteté. L'objet "dit" son honnêteté; elle fait partie de ce qui le constitue, comme le fond qui rayonne à la surface. Le bon, le beau, le vrai, comme le soulignait Platon, sont intrinsèquement liés, et sont parties constituantes de la qualité même de l'objet. De là à parler d'âme, il n'y a qu'un pas, et sans doute est- ce bien là ce nous aimons, et ce qui, au fond, qui nous touche!

Commentaire de Denise et Michel MEYNET | 09.04.2020

D’abord merci à Alain Cervantes pour sa contribution et l’information triste sur le décès de Capazza. Ensuite je fais appel à mes souvenirs de débutant collectionneur de céramique écoutant avec respect les paroles de mon maître, Daniel Sarver. Il me disait que les chinois faisaient d’abord tinter, sonner la pièce ce qui, au passage, permettait de vérifier l’absence de fêle. Ensuite il faut vérifier des choses simples, pas d’aspérités, de grains et surtout pas de meulages, les meulages c’est le signe que ça a coulé et donc l’absence de maîtrise : Ben Lisa jetait tout ce qui avait coulé...Pour le reste, tous les goûts sont dans la nature...mais j’essaye de fuir le moche et rien que ça c’est difficile. Il faut en effet d’abord fuir la pire des choses, les pompes, copies, imitation et autres escroqueries assez communes en céramique, Sarver était absolument impitoyable en cette matière et il avait bien raison. Aujourd’hui je trouve cette sévérité un peu rude mais ai je raison ? En fait c’est Camille Virot qui m’a mis sur mon cheminement actuel, j’aime les bols même quand ils sont rugueux voire très rugueux..le fait majeur c’est l’honnêteté, au moins aussi difficile à définir que la beauté !!! Un de mes maîtres me disait : En Sibérie il y a une population, les Kalmouks, qui organise chaque année un concours de beauté très prisé des jeunes et moins jeunes, et la reine de beauté, sorte de Miss Kalmouk, jouit d’un statut privilégié pendant un an. Aux yeux des occidentaux, la qualité majeure voire unique de ces jeunesses est qu’elles sont jeunes...pour le reste elles ne sont pas vraiment du modèle Joconde ou Ava Gardner...la beauté est aussi radicalement contingente pour les pots comme pour les autres artefacts, peinture comprise. En fait, quand j’achète un pot, je n’achète pas un morceau de beauté , j’achète un artefact qui me plait et dont je pense qu’il ira bien avec les autres pots déjà à la maison, la famille en quelque sorte. C’est un problème terrible pour les collectionneurs, la présentation des œuvres, la gestion de l’hétérogénéité des formes, des couleurs, des textures , du chaud, du froid...et la permanence du questionnement sur l’honnêteté.

Commentaire de Denise et Michel MEYNET | 09.04.2020

D’abord merci à Alain Cervantes pour sa contribution et l’information triste sur le décès de Capazza. Ensuite je fais appel à mes souvenirs de débutant collectionneur de céramique écoutant avec respect les paroles de mon maître, Daniel Sarver. Il me disait que les chinois faisaient d’abord tinter, sonner la pièce ce qui, au passage, permettait de vérifier l’absence de fêle. Ensuite il faut vérifier des choses simples, pas d’aspérités, de grains et surtout pas de meulages, les meulages c’est le signe que ça a coulé et donc l’absence de maîtrise : Ben Lisa jetait tout ce qui avait coulé...Pour le reste, tous les goûts sont dans la nature...mais j’essaye de fuir le moche et rien que ça c’est difficile. Il faut en effet d’abord fuir la pire des choses, les pompes, copies, imitation et autres escroqueries assez communes en céramique, Sarver était absolument impitoyable en cette matière et il avait bien raison. Aujourd’hui je trouve cette sévérité un peu rude mais ai je raison ? En fait c’est Camille Virot qui m’a mis sur mon cheminement actuel, j’aime les bols même quand ils sont rugueux voire très rugueux..le fait majeur c’est l’honnêteté, au moins aussi difficile à définir que la beauté !!! Un de mes maîtres me disait : En Sibérie il y a une population, les Kalmouks, qui organise chaque année un concours de beauté très prisé des jeunes et moins jeunes, et la reine de beauté, sorte de Miss Kalmouk, jouit d’un statut privilégié pendant un an. Aux yeux des occidentaux, la qualité majeure voire unique de ces jeunesses est qu’elles sont jeunes...pour le reste elles ne sont pas vraiment du modèle Joconde ou Ava Gardner...la beauté est aussi radicalement contingente pour les pots comme pour les autres artefacts, peinture comprise. En fait, quand j’achète un pot, je n’achète pas un morceau de beauté , j’achète un artefact qui me plait et dont je pense qu’il ira bien avec les autres pots déjà à la maison, la famille en quelque sorte. C’est un problème terrible pour les collectionneurs, la présentation des œuvres, la gestion de l’hétérogénéité des formes, des couleurs, des textures , du chaud, du froid...et la permanence du questionnement sur l’honnêteté.

Commentaire de Alain CERVANTES | 09.04.2020

La beauté et le désir
Depuis quelques jours je tournais dans ma tête de confiné quelle pourrait être ma contribution à ces échanges qui s’étaient engagés de façon nourrie, dans le fil de discussion puis dans la tribune, sur la beauté. Mais que dire après Michel Blachère, Arnauld de l’Épine ou Jean-Francois Julliard ?
J’avais consulté mes notes, c’est facile maintenant qu’elles sont dans le Cloud ; mot-clé Beauté ; et voilà quelques citations et annotations qui vous reviennent en mémoire, depuis les temps meilleurs.
Une lecture mythologique : la déesse égyptienne Hathor peut y présider. Hathor est représentée comme un vase, un pot, en lien probable avec les déesses des eaux, des sources, des fontaines, comme sources de vie et de fécondité. Elle est la déesse de l'amour, de la beauté, de la musique, de la maternité et de la joie.
Une lecture littéraire et quichottesque, patronyme oblige : comment éviter la distanciation burlesque de la fameuse tirade « La raison de la déraison que vous faites à ma raison, affaiblit si fort ma raison, que ce n'est pas sans raison que je me plains de votre beauté ».
Une lecture céramique et japonisante — à propos de Patrizia Rovere — mais qui s’appliquerait à tant d’autres : « Dans sa démarche artistique, à chacune de ses rencontres avec la terre, ce qui importe pour elle c’est de faire quelque chose de beau et aussi de simple, en cela, elle rejoint profondément cette expression japonaise appelée wabi sabi qui veut dire percevoir la beauté du monde et en apprécier son imperfection et son impermanence ».
Mais finalement, pour en arriver à mon propos, la citation la plus pertinente me semblait être celle d’un passage de Marcel Proust commenté par René Girard et résumé par Gilles Martin comme suit :
« L’histoire ne s’arrête pas là, car Marcel s’étant rendu à une représentation de la Berma, il en revient déçu. Il se trouve en présence, de retour à l’appartement, de M. de Norpois. Marcel avouant sa déception, M. de Norpois se sent obligé de rendre à la grande actrice l’hommage de quelques pompeux clichés. Alors, pour Marcel, les paroles du vieux diplomate viennent remplir le vide creusé par le spectacle dans son esprit. Voyant le lendemain un compte rendu dans le journal mondain, Marcel, désormais, ne doute plus ni de la beauté du spectacle, ni de l’intensité de son propre plaisir.
Car si René Girard analyse finement ce phénomène du « désir triangulaire », il précise aussi que celui qui en est victime ne s’en rend pas compte, croyant vraiment que son désir lui est propre. »
Ainsi, Il me semblait à moi aussi, qu’il n’y a pas de beauté sans désir ; que la beauté pour le collectionneur n’est pas forcément celle que cherche l’artiste ; que pour un collectionneur elle vient bien souvent d’un désir mimétique ou triangulaire...
J’en était là de mes réflexions. Entre deux prises de notes, j’ai ouvert ma boîte-mails. Nous sommes confinés mais connectés.
J’ai appris la « triste nouvelle ». Gérard Capazza était parti rejoindre les étoiles.
Dans le texte qu’il avait écrit en 2015, il citait, en immense galeriste, René Girard et la triangulation du désir. La « conjugaison des désirs entre 3 sources incontournables : l’Émetteur, le Médiateur, le Récepteur ». Il nous avait tous précédés.
Les pétales blancs des fleurs du cerisier tombent sur mes cheveux blancs pendant que j’écris ceci dans le jardin. Le merle chante comme jamais.
Portez-vous bien.
Alain Cervantes, à Annecy-le-Vieux, le 9 avril 2020, jeudi saint, 24e jour du confinement.

Commentaire de Parisi Salvatore | 07.04.2020

Bonjour comme le souligne J F Juilliard, assurément la perfection n'est pas de ce monde! Mais le desir de s'en rapprocher le plus possible, lui Est en l'homme de manière universelle. La Beauté est... et d'abord en la splendeur de la Nature. Nous humains sommes issus de cette nature universelle, cette mémoire universelle ADN inscrite en nous génétiquement, ces poussières d'étoiles nous indiquent des pistes quotidiennes que les humains ressentent et cherchent à extérioriser par les outils à leur disposition, artistes ou pas, elle est inscrite en chacun de nous. Là est la beauté, l'exprimer en saisissant l'insaisisable. Mon métier de céramiste m'en à donne des preuves de par l'utilisation des 4 éléments pratiqués par les 5 sens me guidant vers le 6eme sens, l'intuition. Ce soir la pleine lune se pointera poursuivant sa course universelle autre forme de Beauté. L,harmonie universelle est notre quête, chercher à la comprendre et l'exprimer comme certains grands compositeurs Mozart Bach etc

Commentaire de Christine Chelini | 07.04.2020

Je continue sur le fil de la beauté et le partage de celle-ci, en vous proposant ces mots de François Cheng:
"La beauté implique un entrecroisement, une interaction, une rencontre entre les éléments qui constituent une beauté, entre cette beauté présente et le regard qui la capte."
(Cinq méditations sur la beauté, p 98)
Amitiés céramiques
Christine Chelini

Commentaire de Jean François Juilliard | 07.04.2020

Ce que je retiens du beau texte de R.M.Rilke que Ch.Hair propose à notre attention ( mais où donc l’a-t-il trouvé?) c’est cette idée qu’aucune création de l'homme ne peut réaliser la beauté ...qui n’est qu’un idéal , une idée pure ! Toute oeuvre est imparfaite et ne sera donc jamais qu’asymptotique à la beauté!
Il n'empêche que l’oeuvre de l’artiste se définit néanmoins par la « recherche »de cette beauté...inaccessible ! Et qu’elle contient donc toujours ...de la beauté! Un peu de,...plus ou moins de .... c’est en ce sens ,mineur certes, mais qui contient néanmoins une part de valeur objective et universelle , que l’on parle couramment de beauté . C’est alors seulement une question de plus ..et de moins ! Mais au moins ce quantum existe !!!
Assurément la perfection n’est pas de ce monde ! Mais le désir de s’en rapprocher le plus possible, lui, EST en l’homme de manière universelle . Simplement il peut s’attacher à des domaines différents ! La sculpture romane peut être communément malhabile...(mais l’Eve d’Autun ne l’est pas !) Et, par contre, l’architecture romane sait trouver la beauté dans l’adaptation du vieux modèle romain de la basilique aux exigences nouvelles du culte . Et méme dans cette sculpture romane subsistent, persistent, certaines exigences de symétrie et de mesure
La profusion de la décoration des temples indous peut nous sembler excessive mais la finesse de chaque sculpture particulière s’avère admirable ! Les fouilles caraïbes que j’ai effectuées en Martinique m’ont révélé des coupes dissymétriques comparables à certaines des meilleures réalisations du design suédois ! À côté d’innombrables céramiques communes...
La beauté est......et d’abord en la splendeur de la Nature ! Roger Caillois nous dit que la Nature ignore la laideur . Celle ci, sans doute, est l'apanage de l’homme , à qui sa liberté apporte la possibilité du perfectionnement de ses réalisations , mais aussi la possibilité de la falsification ...et de la destruction des plus hautes valeurs !

Commentaire de Danielle Cohen | 07.04.2020

L'exposition sur la Beauté en Avignon dont parle Carole , conçu par Jean de Loisy, fut un choc extraordinaire, entre les cultures, les époques, les genres, mise en scène dans cet esprit hors limite. La Beauté dans les oeuvres, dans la nature, dans nos vies... le sujet était justement de confronter ces critères et qu'ils s'effacent au fil d'une recherche qui nous est personnelle.
J'ai aimé chacune de vos interventions pour leur diversité, et ravie de lire la présence de Charles Hair avec lequel je mets en place un projet. je proposais dans ce temps où les déplacements se comptent en nombre de pas, de poster épisodiquement des visuels de ma collection de céramique. je ne suis pas sûre de réussir à utiliser le site à ces fins, mais j'essaie et je pourrais vous réclamer de l'aide.

Commentaire de Carole Andréani | 07.04.2020

C'est bien de pouvoir échanger ainsi de façon réfléchie ou au fil de a plume comme ça vient. La beauté est-elle une question? Et d'abord faut il la mettre au majuscule? il y a eu il y a quelques années une exposition à Avignon occupant tous les lieux culturels de la ville sur ce thème. On a pu s'apercevoir qu'il y avait de tout parce que les différents organisateurs s'étaient creusés pour mettre sur pied des expositions intelligentes et tenant debout. on a pu voir qu'elle est très contingente. Il me semble que ce n'est pas la Beauté qui est intemporelle mais le sentiment qu'on en a et qui dépend beaucoup de l'époque, de sa culture personnelle et de ce qu'on en fait au cours de sa vie. ça peut englober des oeuvres académiques et d'autres très différentes. En fait je serais d'accord avec Bernard et Jean-François sur le fait qu'il y a des oeuvres incontournablement belles, mais pour nous, au sein d'une même culture, la nôtre, l'occidentale, qui s'est élargie à d'autres cultures avec la connaissance que nous avons pu en avoir (d'où ce que nous ressentons devant un céladon voluptueux par exemple et souvenons-nous de l'art nègre, grande découverte du début du XXe siècle par quelques artistes puis les Surréalistes). il est bien possible que notre système socio économique dominant aujourd'hui le monde et ses valeurs, tout le monde aime la même chose, mais je ne le crois pas. Je ne suis pas certaine que la Beauté soit une question dans des cultures très différentes. Chez certaines tribus indiennes d'Amazonie, les peintures corporelles sont un langage, comme les décors des anciennes céramiques du Maghreb, permettant de communiquer au sein de la communauté. Et est-ce que les Indiens trouvent leurs temples "beaux" avec toutes les kitscheries qu'ils contiennent ? Ce n'est peut-être pas comme ça qu'ils posent la question. C'est sous cet angle me semble -t-il qu'il faut comprendre pourquoi la beauté disparaît de l'art contemporain. Les artistes qui en sont les auteurs sont sensibles comme tout le monde à une oeuvre de Leonard, ou à la beauté d'un corps, mais ce n'est pas cela qu'il recherchent. C'est exprimer autre chose, de notre époque. Les céramistes Song aussi le faisaient : servir en se dépassant les hauts dignitaires et l'Empereur...

Commentaire de Sylviane Perret | 06.04.2020

Jean-François a averti notre communauté céramique de l'ouverture de ce fil de discussion sur le site des céramophiles. Je l'ai parcouru avec grand plaisir. La plupart des interventions sont bien intéressantes. Je reviens sur l'interview de Jean Girel et sur la discussion sur la "beauté". J'avais vu aussi la video de Jean Girel et sa recherche du bol song. Cela m'a fait penser à la quête impossible et obsessionnelle de Ben Lisa (en plus torturée je pense). Comme le dit Bernard, je pense que la beauté n'est pas synonyme d'art. Elle échappe aux classifications. Pour moi elle est liée essentiellement à l'émotion. La beauté académique, conceptuelle, liée à, ou imposée par, des préjugés ou "directives" de l'époque dominante n'est pas la beauté; la beauté est une abstraction entièrement créée par l'émotion propre à chacun d'entre nous. Ce qui est beau pour moi est ce qui me touche car je suis un être unique, ce qui fait que cette même chose (oeuvre, paysage, etc...) ne sera rien pour un autre que moi. Jean Girel est bouleversé par un bol Song par une émotion qui lui est propre, des sentiments rationnels et irrationnels, et c'est dans cette émotion et la quête de son intensité que réside la beauté.
Portez-vous bien!
Sylviane Perret

Commentaire de Charles HAIR | 06.04.2020

Bonjour à toutes et à tous. Je viens de relire un texte de Rainer Maria Rilke que je vous envoie car il m'a semblé approfondir la question de beauté évoquée ici par Bernard Bachelier et Jean-François Juilliard:
"...Il n'est pas superflu de répéter que l'on ne peut pas créer de la beauté. On ne peut que ménager des circonstances favorables ou sublimes pour ce qui, parfois, consent à s'attarder chez nous: un autel, des fruits et une flamme… Le reste n'est pas en notre pouvoir. Et la chose elle-même qui, irrépressible, jaillit des mains d'un homme, est comme l'Eros de Socrate, est un démon, est entre Dieu et l'homme, n'est pas elle-même belle, mais amour et nostalgie de la beauté" Amicalement, Charles

Commentaire de Jean Francois Juilliard | 04.04.2020

A propos de Fred Ferry .Un grand merci aux deux amis qui m’ont tout de suite envoyés documentation et photos ! Une réussite du fil de dialogues !

Commentaire de Jean François Juilliard | 03.04.2020

Sur le site internet d’Alexis Mostini, excellent connaisseur et marchand de céramique d’art, sont encore( je l’espère) présentés deux vases de Fred Ferry, un céramiste de talent trop peu connu. Séduit par le premier d’entre eux, celui de gauche, à émail chiné gris à superposition d’or, d’un très grand raffinement , j’ai voulu aussitôt le retenir ! Pas de chance ! Juste avant le confinement il est parti rejoindre une grande collection chinoise ! Preuve du bon goût chinois contemporain et de la qualité de certains de nos potiers les moins connus.... Je suis preneur de tous renseignements et photos d’oeuvres de ce céramiste.

Commentaire de Monique Crick | 03.04.2020

merci à Bernard d'avoir ouvert le site internet à tous et de m'avoir ainsi donné l'idée de faire de même pour le site de la Société française d'études de la céramique orientale (SFECO) dont je suis la présidente. je pense qu'il est accessible à tous maintenant sauf une partie qui est en construction. le voici: sfeco-asso.com.
je vais recommander votre site à tous nos membres. merci encore cher Bernard de le rendre aussi vivant et attractif. nous avons tous besoin de nous occuper les pensées en ce moment et de partager.
amicales pensées à tous les adhérents et à nos amis céramistes. Nous les aimons. Monique Crick

Commentaire de Myriam Bürgi-Albizzati | 03.04.2020

A peine commencée l'exposition Le Volume et la Page des sculptures et bas-reliefs d'Agathe Larpent est confrontée au confinement.
Depuis le 28 mars, chaque jour sur le blog de la galerie http://terres-d-aligre.over-blog.com "une pièce est mise au centre" accompagnée de quelques lignes.
Je vous invite à visiter notre blog et si le coeur vous en dit à écrire à votre tour en écho à la pièce ou au texte.
La plupart des photos sont celles d'un photographe professionnel Vincent Ruffe, cité dans la légende de la photo. Lorsque ce n'est pas le cas elles ne prétendent pas faire plus que vous donner une idée.

Commentaire de Jean-François Juilliard | 03.04.2020

A propos de l’interview de Jean Girel et du commentaire de Bernard .
D’accord......et pas d’accord, cher Bernard ! C’est le charme de la discussion !
Ce qui fait de Jean Girel, mieux qu’un « créateur » un grand artiste, c’est que loin de chercher la nouveauté qui est tributaire de l’éphémère, (car chaque nouveauté dévalorise la précédente !), loin de chercher une création qui romprait le plus possible avec tout précédent et afficherait ainsi une originalité apparemment superbe, lui cherche simplement à recréer le bol Song dont la BEAUTE l’a foudroyé au point de lui faire abandonner la peinture, à la poursuite d’un émerveillement , d’une BEAUTE donc dont il n’ose plus dire le nom! Il semblerait vouloir nous faire croire qu’il n’est qu’à la recherche d’une prouesse technique !
Rien de nouveau dans la forme de ses bols !
Rien de réellement nouveau du côté de la technique puisqu’il cherche seulement à retrouver pleinement celle des Song !
Ce qu’il apportera éventuellement, ce qu’il apporte certainement , c’est le jugement de goût qui lui est personnel ; comme tu le dis si justement : une heureuse « variation », c’est à dire la modification , pas nécessairement bien grande, dans la continuité, d’un modèle admiré, en direction de sa perfectibilité possible; en direction d’autant ou de davantage de BEAUTE.
Il y a, quoiqu’on en dise, un universel et un intemporel objectif de la BEAUTE interne à ses mille variations de détail possibles, que la multiplicité actuelle d’innombrables « innovations » excessivement subjectives tend à nous faire oublier, mais qui nous fait admirer un bol de Girel autant qu’un bol Song, les fresques de Piero della Francesca autant que certaines figures égyptiennes, un paysage de Cézanne autant qu’un tableau de Poussin, un nu de Modigliani autant qu’une odalisque de Ingres....
Et, bien sûr, ces modernes là, Jean Girel tout le premier, si peu modernes qu’ils soient par rapport à nos post modernes actuels, ne sont pas des suiveurs, des épigones !
Car chaque individu est, pour une part importante, distinct des autres et ajoute toujours quelque peu, pourvu qu’il le veuille ( ou retranche ! ) au patrimoine commun initial ! Les épigones ne cherchent pas à imiter, ils se bornent à répéter !
Je ne crois pas que l’art véritable avance par sauts et ruptures mais plutôt qu’il s’amplifie, se développe, se diversifie par de successives variations tâtonnantes à partir d’un noyau central que véhicule la tradition et qu’entretient l’imitation.
La création n’est pas la distraction, l’imagination, le fantasme, la rébellion ,la négation .
Elle prend forme à travers l’attention, l’admiration; à travers l’acceptation d’un mode ou modèle de BEAUTE préalable, dans sa continuité , qui ne pourra, de fait, se concrétiser qu’au travers des mille variations possibles que chaque artiste ajoutera inévitablement ( ou pas !) à l’originelle BEAUTE du monde .
Entre Jean Girel et son frère Alain Girel, qui a choisi la meilleure voie ? Lequel est le roi d’un moment? Lequel s’inscrit dans la tradition (d’un Decoeur) mais aussi dans l’éternité ? A chacun de choisir !

P.S. Pourquoi choisir ? Me dira-t -on ? En démocratie, toutes les valeurs ne sont elles pas égales ? Platon répondrait qu’alors on n’est plus en démocratie mais en démagogie !
Dans une vraie démocratie, il subsiste encore une échelle des valeurs, parce que la démocratie c’est l’école, enfin ouverte à tous , des valeurs les plus hautes !
Mais peut-être la céramique n’a t elle rien à voir avec la politique ! En ce cas pardonnez moi !

Commentaire de Christine Chelini | 31.03.2020

Grandement apprécié l'intervention de Jean Girel dans l'émission indiquée, et avec gratitude. Il explique extrêmement bien et avec force et simplicité, ce qui a constitué son fil conducteur, tout au long de son parcours artistique. Il n'y a plus qu'à se laisser emporter à travers son oeuvre, et à son pas, par tout ce qu'il y a inscrit paisiblement, mais avec une infinie patience et
détermination au long des années... L'émerveillement et la gratitude dont au bout!

Commentaire de Yvon Le Douget | 31.03.2020

Merci aux céramophiles d’accueillir les non-adhérents. J’ai pris un grand plaisir à visionner les vidéos désormais accessibles. Il y a chez les potiers des gens brillants. J’ai trouvé les exposés passionnants et même quand ils abordent la technique pure et dure, je les comprends encore, de quoi se sentir moins c … et de contredire cet ancien collègue de classe qui passant un jour par l’atelier me dit «  Ca alors, t’es potier ! Pourtant tu n’étais pas mauvais à l’école ! ». Au printemps 1992, je passe une journée entière à Taizé et je relate l’anecdote à Daniel de Montmollin. Il me répond qu’il lui est arrivé à peu près la même chose. Un intellectuel du parti communiste français a pris contact avec frère Roger, fondateur de la communauté, pour échange. Ce dernier n’est pas libre et demande à frère Daniel de le remplacer. La rencontre se fait à la mairie de Cluny et c’est le maire de Cluny qui fait les présentations : « Frère Daniel, potier ». Malaise perceptible chez l’intellectuel qui n’a pas fait tant de route pour rencontrer un potier. Alors le maire se rattrape comme il peut « potier, oui, mais il est célèbre ! ». Au final, me dira Daniel, tout se passera pour le mieux.

Commentaire de Jean François Juilliard | 31.03.2020

Excellente suggestion de Christine Chelini, cette idée d’un envoi de photos de pièces qui nous auraient particulièrement touchés,, même s’il comporte le risque d’un afflux peut être vite excessif ....
A voir ! Moi j’y suis favorable ! La confrontation des gouts est toujours très instructive ...et cela peut permettre de fructueuses découvertes.

Commentaire de Christine Chelini | 30.03.2020

Pendant cette période, la céramique à la fois nous manque, et nous occupe l'esprit. Elle pourrait davantage encore occuper nos yeux.
Nous ne nous connaissons pas encore tous, ni ce que nous aimons regarder, collectionner ou créer, selon...
Peut-être pourrions envoyer une photo d'une céramique ou deux que que nous aimons, qui nous touche, pour les partager avec les autres membres du club, et expliquer pourquoi?

Commentaire de Denise et Michel Meynet | 30.03.2020

Camille Virot va bien et peut travailler tranquillement, les aéronefs qui se croisaient au dessus de sa thébaïde ont pratiquement disparu et la neige est repartie au bout d’une journée.

Je rappelle pour ceux qui ne connaissent pas que Camille est l’un des potiers les plus hauts de France ( légèrement plus de 1000 m d’altitude...) ,que ses ateliers sont dépourvus de chauffage et qu’il cuit à basse température...il fait un rabais de 20% sur les livres pendant le confinement, faut en profiter.

Daphné Corregan et Gilles Suffren ont pu rentrer in extremis du Rajasthan où ils animaient un workshop, y a pire comme endroit, mais le retour a pu se faire, ouf !À Lyon on peut acheter de la céramique via internet chez Francoise Souchaud ( il y a aussi du textile, on est à Lyon...) le site est : souchaudartprojectly.fr il y a Claire Roger, Françoise Joris et Florence Corbi.

Enfin pour Alberghina, les œuvres exposées chez Michel Blachère sont sur le site de la Galerie XXI , à regarder avant que tout soit vendu.

Commentaire de Jean-François Juilliard | 30.03.2020

Excellente initiative que cet accès libre au fil de discussion .

Voici quelques nouvelles de quelques amis céramistes : J.PChollet et A. Hédé, Coralie Seigneur et Sylviane Perret vont bien ! J.Luc Jourdain , Ch.Hair, P.Buté de même. Jacques Haeberlin aussi. Il a donné son accord pour participer au festival Jours de Lumière de St Saturnin d’Auvergne en septembre 2021.
Yvon Le Douget, très affecté récemment par des difficultés à tourner, se remet et vient d’effectuer une belle cuisson . C’est un grand réconfort !
Didier Hoft prépare une expo pour l’automne chez Barina

Mon amie Muguette Rivillon qui devait quitter son appartement le 20 mars y est bloquée.il lui reste de jolies pièces à vendre ! A surveiller donc au sortir du confinement ! Son numéro de tel: 01 42 54 43 50

Le jury d’ Artceram termine ses travaux en vue de l’expo au Ciel de Sèvres en septembre .

Bien amicalement à tous
Courage, foi et sérénité.

Commentaire de Bernard BACHELIER | 24.03.2020

Girel, la beauté et le bol ? Que pensez vous de son interview ? Esquisse de participation au débat ouvert par Jean-François Juilliard. Nous avons tous besoin de beauté, d'harmonie et de sérénité surtout en ce moment. Mais la beauté n'est pas synonyme d'art. Un paysage, une fleur peuvent être beaux. Ils ne sont pas une création humaine. Une création artistique qui nous touche et nous émeut ne respecte pas forcément les canons de la beauté. C'est à chacun de nous de dire si nous considérons belles, les céramiques de Girel. Lui, Jean Girel cherche traduire dans ses propres matériaux, une certaine idée qu'il s'est forgée, en voyant et peut-être rêvant, certains bols qui l'ont touché. Ce qui fait de Girel un créateur, ce n'est pas la ressemblance de ses bols avec des bols Song mais au contraire tout ce qui fait que ses oeuvres ne peuvent être confondus avec des Songs chinois des 11e 12e siècle. Ils sont le fruit d'une pensée et d'une pratique. La question est de savoir s'il nous considérons que, ce faisant, il crée un nouveau vocabulaire plastique. Le bol est une forme qui permet des variations infinies. C'est la variation qui nous intéresse

Commentaire de Denise et Michel MEYNET | 23.03.2020

Je partage volontiers l’opinIon de J F Juillard et j’ajouterai même qu’il est plutôt dommage qu’il n’ait pas mentionné seulement l’existence mais aussi l’oeuvre Abondante et colorée de son défunt frère céramiste dont le style radicalement différent du sien était fort apprécié non seulement du Président Mitterand et du ministre de la culture des années 80 mais reste aujourd’hui recherché aux USA et même en France...au moins par moi!

Commentaire de Fanny JUILLIARD | 23.03.2020

Nous avons écouté avec un grand interêt l’interview de Jean Girel . Dommage que celui-ci n’ait parlé surtout que de sa quête de connaissances et de processus de création ....et fort peu, m’a t il semblé d’une quelconque recherche de la beauté . Je crois même ne pas avoir entendu une seule fois ce terme ! Conséquence du relativisme généralisé de notre époque et de son égalisation contestable de toutes les valeurs ? J’espère plutôt que la chose était pour lui implicite et contenue tout entière dans l'idéal inaccessible ( ?) du fameux bol Song mythique ! Mais on aurait aimé quelques réflexions sur cette obscure idée de la beauté qui n’est pas sans quelques éléments relativement clairs ! Les siennes auraient sans doute été particulièrement instructives ou du moins suggestives ....
En tout cas, il y avait là une belle défense du simple pot si décrié de nos jours !
Jean François Juilliard

Commentaire de Bernard BACHELIER | 23.03.2020

restons en contact et soyons solidaires, Ce que me suggère le message de Vincent, impatience oui et non, plutôt perplexité du manque de réactions de nos amis. Il me semble que c'est le moment de montrer que nous sommes une communauté, un collectif. J'imagine bien que chacun a d'autres cercles, familiaux, amicaux, associatifs... Mais nous partageons un intérêt commun et je pensais que ce partage dépassait le fait de se retrouver pour acheter des pots. Le site est aussi un moyen de diffusion, c'est l'idée soyons solidaires. Je ne doute pas que beaucoup comprennent et partagent ces sentiments. Mais tant qu'ils ne le disent pas, on ne le sait pas.
Pour Vincent, on peut mettre en ligne, un dossier sur "Regards sur la Féminité",

Commentaire de Didier JACQUEMIN | 22.03.2020

Les Jacquemin vont bien ; ils sont dans leur jardin depuis une semaine et il y a encore fort à faire !
Il n’aura jamais été aussi beau !
Mais je pense aussi à faire des photos des céramiques qui sont dans le Berry !
Et nous pensons bien à tous, et surtout aux personnes malades, endeuillées, isolées...
À bientôt... au plus vite !

Commentaire de Vincent TOURNEBIZE | 22.03.2020

Je comprends ton impatience, Bernard, mais ici, pour moi, je n'ai pas plus de temps que d'habitude, et c'est bien peu, surtout pour l'ordinateur. Le confinement, dans la campagne profonde, c'est très proche de la vie courante. J'ai beaucoup de chance et en suis conscient.
De plus, dès que les beaux jours reviennent, j'ai mille choses à faire à l'extérieur ; même si nous avons dû annuler le festival "Regards sur lé Féminité" que nous avions prévu du 4 au 13 avril, j'ai engagé du travail sur deux grandes sculptures que je comptais inaugurer le samedi 4/04. Je ne vais quand même pas les abandonner pour cause d'annulation de la cérémonie !
Je les baptiserai tout seul, c'est tout, mais je serai à l'heure si tout va bien…. et je ne manquerai pas de boire un petit coup pour l'occasion quand même !
En attendant je sais évidemment que ce confinement doit être bien plus difficile pour beaucoup d'entre vous, et je pense souvent à celles et ceux qui sont dans l'inquiétude, voire dans la maladie, et pour qui cette période est franchement désagréable.
Cependant, je m'évertue à continuer à jouir des belles journées que nous avons et à profiter de ce qu'il y a de bon dans la vie.
Je vous souhaite le confinement le plus tolérable possible, en espérant que la fin de cette période de crise ne tardera pas de trop.
Prenez bien soin de vous.
Amicalement,
Vincent Tournebize

Commentaire de Bernard BACHELIER | 22.03.2020

merci Alain, chers amis, notre ami, Alain Cervantès nous a adressé une tribune intéressante. Je l'en remercie. J'espère qu'elle va suscité des discussions et d'autres propositions. Je vous avoue que votre silence à la suite de mon message d'hier me laisse en attente..... La période est angoissante, soyons solidaires

Commentaire de Catherine PETIT | 21.03.2020

Merci à vous de nous donner l'occasion de partager envies et idées autour de la céramique.
Je viens de regarder la vidéo sur la collection de bols de Bernard, c'est très clair et très pédagogique. Bravo. Je me réjouis à l'idée de passer d'autres bons moments avec les vidéos suivantes...Je n'ai pas une grande collection, mais je vais profiter de cette "pause" pour au moins rassembler les preuves d'achat de mes pièces...
Prenez-soin de vous les amis. Catherine Petit

Commentaire de Alain CERVANTES | 21.03.2020

Merci Bernard pour cette initiative et Michel et Denise pour ce conseil. Pensées amicales à tous les Céramophiles.

Commentaire de Denise et Michel MEYNET | 21.03.2020

Bonjour à toutes et à tous, les collectionneurs sont, en principe, des gens ayant de fortes convictions, de la patience et de la ténacité voire même un peu de malice, toutes caractéristiques propres à décourager les virus, surtout ceux venus de la patrie de la porcelaine...À Lyon nous n’avons pas de balcon, pas de musée et encore moins de galerie mais Denise est d’accord pour m’aider à faire le catalogue de mes céramiques à moi, ça va être magnifique, voilà un bon sujet pour toutes et tous, la différence entre une accumulation et une collection c’est le catalogue qui aide les héritiers et les notaires...donc courage, photographiez, classez, identifiez, n’oubliez pas les dimensions et même le poids si c’est du Hervé Rousseau....à bientôt. Michel&Denise

Commentaire de Bernard BACHELIER | 21.03.2020

ouverture du fil restons en contact. Nous avons ouvert un fil sur lequel vous pouvez laisser des commentaires facilement en continue. Il vous suffit d'entrer dans votre espace personnel. (identifiant adresse mail complète mot de passe club1cer ) Donnez de vos nouvelles tout simplement, mais aussi des avis, des informations et des suggestions. Montrez que le monde céramique est vivant et que le Club est un lieu d'échanges.

Commentaire de stephane1 Koz d One | 21.03.2020

Le fil de discussion est ouvert